Retour à l'accueil  -  Textes et articles  -  Le don  -  Sentences, aphorismes et brèves remarques  -  Lectures  -  Cours et conférences  -  Visages de la pensée  -  Liens et contacts

Retour à la liste des textes
 

Le scepticisme

   Au sens courant, le scepticisme désigne l'attitude de celui qui doute. Le doute volontaire est certainement l'instrument privilégié de toute recherche exigeante de la vérité. Il s'agit de ne pas (ne plus) se raconter d'histoire!
Cependant on rencontre souvent des "sceptiques" qui affirment que la vérité n'existe pas, ou qu'il n'est pas possible de l'atteindre. Or, en plus de la contradiction qu'il y a à affirmer qu'il n'y a pas de vérité (cette affirmation est-elle vraie ? Si oui, alors elle est fausse), une telle attitude préjuge au départ de ce qu'il y a à l'arrivée. Si on décrète que la vérité est impossible à atteindre, alors il n'y a rien à chercher, il n'y a qu'à attendre que celui qui affirme quelque chose le prouve. Le sceptique demandera toujours la preuve de la preuve, ou la démonstration de la démonstration ; et comme l'on peut remonter ainsi à l'infini, il en conclura que la vérité est impossible à atteindre.
L'attitude des philosophes sceptiques de l'Antiquité consistait d'abord en la "suspension du jugement" ; celle-ci n'est pas une passivité intellectuelle mais une véritable ascèse de la pensée. Il faut se rappeler qu'en grec, skeptikos veut dire "qui observe, réfléchit, sans rien affirmer". Cela suppose autant une recherche sincère, que la pratique de l'ironie à l'égard de son propre discours.
Chacun est seul juge pour savoir où est la limite entre le doute légitime et la mauvaise foi.

J.S.

Retour à la liste des textes
 

Retour à l'accueil  -  Textes et articles  -  Le don  -  Sentences, aphorismes et brèves remarques  -  Lectures  -  Cours et conférences  -  Visages de la pensée  -  Liens et contacts