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L'amour

   On “tombe” amoureux nous dit le langage courant, ce qui résume assez bien le fait que notre époque ne conçoit plus l’amour que comme amour passionnel, c’est à dire comme quelque chose, un état, un désir, par lequel on est pris tout entier et dans lequel on perd possession de soi même. Mais, ce qui nous a pris un moment, nous lâche inévitablement, le moment (plus ou moins long…) d’après, et il faut bien se demander si l’amour est seulement dans le désir et la passion. S’il n’y a d’amour que passionnel: “aimer ou ne pas aimer?” est la seule question qui importe, sinon, d’autres questions pourraient nous aider à voir plus clair en nous-mêmes:

   Quel est l’objet l’amour? Y aime t-on la personne pour elle-même ou pour l’une ou l’autre de ses qualités? Et si c’était l’imagination de l’amoureux qui prêtait ou grandissait les qualités de l’être aimé? Que serait un amour qui disparaîtrait si l’être aimé perdait sa beauté ou son intelligence? Serait-on capable d’aimer l’autre non pour ce qu’il nous apporte, mais au contraire parce qu’il nous échappe, autrement dit pour ce qu’on pourrait appeler sa liberté? Si l’amour n’est pas que dans la passion, s’il n’est pas qu’un état qui nous tombe dessus, alors il peut être actif, et la volonté, le travail sur peuvent y avoir leur rôle à jouer.

Doit-on en conclure que le véritable amour est inconditionné, qu’il ne dépend pas des qualités de l’être aimé?

Julien Saiman
 

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