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L’intuition

   Le dictionnaire présente deux sens apparemment très éloignés de la notion d’intuition. La première acception est synonyme de pressentiment, connaissance vague et incertaine. La seconde plus philosophique est un accès immédiat à la vérité pour les philosophes (certains philosophes), ou bien encore une vision directe de Dieu pour les théologiens.
   Le premier sens a le mérite d’être accessible à tous et chacun en aura fait l’expérience, plus ou moins précise. En effet, qui n’a jamais eu l’impression de deviner ce qui allait se passer dans l’heure qui suivait, accident ou autre évènement dramatique, par exemple ? 
   Cette faculté psychologique dévolue aux femmes par le sens commun et dont les hommes semblent être dépourvus, est écartée par les tenants d’une pensée rigoureuse sinon objective.
   Ne devrions nous pas nous méfier d’une telle attitude qui divise l’humanité entre les hommes d’un côté et les femmes de l’autre alors que le monde se constitue plus fondamentalement d’aspects masculins et d’aspects féminins de l’être ?
   D’un côté, la sensibilité, l’émotion, l’inspiration qui relèvent toutes ensemble de la sphère du monde sensible, de l’expérience, du corps, de la réceptivité, d’autre part l’aspect masculin relèverait d’un monde plus organisationnel, voire logique, plus théorique où raisonnement, démonstration rationnelle, analyse ont une part importante.
   Si l’on accepte que l’intuition, la révélation, la contemplation sont dans une forme d’équivalence et toutes vertus féminines de l’esprit, ne peut-on voir un lien entre les deux sens de la notion ? Faut-il alors se poser la question de savoir si l’intuition comme « vision directe » se trouve être l’origine et la cause d’un développement rationnel qui tente de décrire cette expérience première, par exemple : tel système philosophique ?
   Elle n’apparaît alors que comme une intuition (pressentiment) par rapport à tout ce que l’esprit fournira d’efforts (dans quelque discipline que ce soit) pour démontrer et vérifier l’évidence d’une telle révélation ?
   Y a-t-il  une commune mesure entre le sens psychologique de l’intuition conçue comme « pressentiment » et celui métaphysique de « claire vision des principes » ?
L’intuition comme expérience intégrale et accès direct à la connaissance est-elle possible ?

 C. D.

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