"On s'en f...", "après moi le déluge", etc.,
semblent être des expressions communément employées par certaines catégories
d'êtres... Libre à chacun de s'y reconnaître!
Indifférent est celui qui ne fait pas de différence entre ceci et
cela, qui laisse tout dans l'indistinction, qui, donc, ne compose pas, n'analyse
pas, prend tout en bloc et le rejette... sauf... lui-même!
Plus radicalement, on peut aussi se nier soi-même, jusqu'au refus
de se nourrir, jusqu'à se supprimer ou supporter tous sévices tels ceux que l'on
nommait "musulmans" dans les camps de la mort.
Ne pas faire de différence entre les êtres est l'apanage aussi de
celui qui refuse toute implication émotionnelle, qui se détachant
"généreusement" peut aimer chacun pour ce qu'il est d'un amour inconditionnel :
tel est le sage.
Il y aurait donc deux manières de l'indifférence, radicalement
contraires ; entre ses formes de "l'abandon" et du "détachement", n'y a-t-il pas
toutes les figures de l'échange dans l'interdépendance ?
Etre indifférent au sort de l'autre par intérêt semble être en
dernière analyse la "faiblesse d'esprit" de celui qui ne voit pas en toile de
fond la nécessaire implication réciproque entre tout ce qui est à l'existence :
cette posture relèverait de "l'idiotie".
Etre indifférent par ignorance et manque de sensibilité, avoir un
"coeur indifférent" peut être qualifié de "maladie du coeur" ; tel est le cas de
tous ceux qui laissent faire sans s'impliquer toutes formes de violences
structurelles : l'exclusion, la non assistance, etc.
Toute position impliquant l'exercice d'un pouvoir quelconque ne
devrait-elle pas exister dans le but de procurer du bonheur aux êtres humains
dans le monde commun ?
Entre la totale maîtrise de l'émotionnel et du mental (le sage) et
l'ignorance crasse, n'y a-t-il pas de rapport possible ?
Rechercher ce qu'il y a de commun entre des êtres aussi apparemment
éloignés les uns des autres réduirait les différences et permettrait de régler
les différends!
Peut-on être indifférent à l'indifférence ?